Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Europe au plus près sur euradio.
Bonjour à toutes et tous, bonjour Laura. Cette semaine nous nous intéressons à l’actualité du Conseil de l’UE. Cette institution représente les gouvernements des États membres. Également connu, de manière plus informelle, sous le nom de Conseil, c'est le lieu où les ministres de tous les pays de l'UE se réunissent pour adopter des lois et coordonner leurs politiques.
Débutons ce tour de l’actualité du Conseil en évoquant les sanctions portées par l’UE à l’encontre de huit personnes pour les violations des droits de l’homme en Iran.
Oui, ce lundi 20 mars, le Conseil a décidé d’imposer des mesures restrictives à l’encontre de huit personnes et d’une entité supplémentaires qui sont responsables de graves violations des droits de l’homme en Iran. Les sanctions visent principalement des magistrats ayant prononcé des condamnations à mort à l’issue de procès inéquitables et portant la responsabilité de la torture de détenus.
Le Conseil sanctionne également des religieux conservateurs, un membre du Parlement iranien, le Conseil suprême de la révolution culturelle, le chef des affaires culturelles et de l’évolution des politiques.
Effectivement, les religieux conservateurs sont sanctionnés pour avoir porté atteinte à la liberté ou propagé la haine à l’égard des filles et des femmes. Le Conseil suprême de la révolution culturelle est quant à lui considéré comme un organisme qui a promu plusieurs projets portant atteinte à la liberté des filles et des femmes et opérant des discriminations à l'encontre de minorités.
Au total, les mesures restrictives s’appliquent désormais à 204 personnes et 34 entités.
Ces mesures consistent en un gel des avoirs, une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE et une interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes et entités inscrites sur la liste. Une autre interdiction vise quant à elle les exportations vers l'Iran d'équipements susceptibles d'être utilisés dans le but de répression interne ainsi que d'équipements de surveillance des télécommunications s'applique également.
Le Conseil s’est ensuite intéressé au pays voisin de l’Iran en approuvant des conclusions sur l’Afghanistan.
Oui pour rappel, depuis le renversement du régime constitutionnel en août 2021, les actions et décisions des talibans ont entraîné une dégradation spectaculaire de la situation politique, économique, humanitaire et sur le plan des droits de l'homme de la population afghane, en particulier des femmes et des filles.
Le Conseil a approuvé, ce lundi 20 mars, des conclusions réaffirmant l’attachement de l’UE à la paix et à la stabilité en Afghanistan en voulant soutenir la population du pays. Le Conseil reconnaît qu’un Afghanistan stable est primordial pour la communauté internationale aussi bien pour prévenir l’instabilité régionale et les menaces terroristes que pour gérer les déplacements forcés et la migration irrégulière.
Le Conseil condamne fermement les violations systémiques des droits de l’homme.
Oui et plus particulièrement les femmes et les filles, les personnes appartenant à des minorités ethniques et religieuses, des personnes LGBTQI, des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes et d'autres professionnels des médias, ainsi que d'anciens membres des forces de sécurité et responsables politiques. Elle condamne aussi la discrimination à grande échelle et systématique fondée sur le sexe par les talibans qui, par leur décision discriminatoire d'interdire aux femmes de travailler pour des organisations non gouvernementales nationales et internationales, empêchent l'acheminement de l'aide humanitaire à la population afghane et la fourniture du soutien qui lui est nécessaire pour satisfaire ses besoins fondamentaux.
Terminons ce tour de l’actualité en nous intéressant au Conseil “Agriculture et pêche” de ce lundi 20 mars. Les ministres de la pêche de l’UE ont procédé à leur premier échange qui vise à accroître la durabilité et la résilience du secteur de la pêche et de l'aquaculture de l'UE.
En effet, le Conseil a évalué l’état actuel de la politique commune de la pêche et a proposé des actions à prendre pour améliorer la mise en œuvre des politiques de la pêche et de l'environnement et réduire la dépendance du secteur à l'égard des combustibles fossiles. L’une de ces actions est la création d’un partenariat réunissant toutes les parties prenantes de plusieurs domaines soit les pêcheurs, aquaculteurs, les représentants d’ONG, les autorités nationales et régionales et bien d’autres afin de relever collectivement les défis de la transition énergétique du secteur.
Un autre point abordé par le conseil vise quant à lui la situation du marché de l'agriculture, en particulier à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Absolument les ministres européens ont abordé l’incidence concernant les importations agricoles en provenance d’Ukraine sur les agriculteurs d’Etats membres voisins, la persistance de prix élevés des intrants tels que l’énergie, les aliments pour animaux et les engrais. Le Conseil s’est également penché sur l’effet de la forte hausse des prix des denrées alimentaires sur les consommateurs, en particulier ceux à faibles revenus, et les conséquences potentielles de l'arrêt récent de la Cour de justice de l'Union européenne sur l'utilisation des néonicotinoïdes.
Les ministres ont convenus que le secteur agricole de l'UE restait très compétitif sur le marché mondial.
Exactement, en ajoutant à cela que l’Europe s'était montrée résiliente face aux crises récentes telles que la COVID-19 et la guerre en cours en Ukraine, mais ils ont insisté sur la nécessité de continuer à protéger les secteurs sensibles afin de maintenir l'autosuffisance de l'UE.
Merci Laura et merci à toutes et tous pour votre attention.