Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- L’absence du président biélorusse.
- Les tensions commerciales qui s'intensifient à l'approche du sommet UE-Inde.
- La participation des 1500 soldats britanniques à l’exercice annuel de l’OTAN en Estonie.
Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce tour de l’actualité européenne en évoquant l’absence du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, lors d’une cérémonie nationale. Son état de santé fait actuellement l’objet de spéculations.
Absolument, le président de Biélorussie n’a pas assisté ce dimanche 14 mai à des festivités nationales. Le chef du gouvernement, âgé de 68 ans, n’est plus apparu publiquement depuis mardi, le jour où il s’est rendu à Moscou pour participer aux commémorations de la défaite de l’Allemagne nazie en 1945. Loukachenko avait quitté précipitamment les cérémonies moscovites et était absent du repas offert par Poutine dans la foulée.
Pour rappel, Alexandre Loukachenko est au pouvoir depuis 1994 et a été réélu en 2020 dans des conditions peu démocratiques. Il s’est maintenu au pouvoir à la suite d’un scrutin dont tout indique qu’il l’avait perdu.
Effectivement, en 2020, bravant la répression du régime, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour dénoncer ces élections présidentielles frauduleuses. Une réaction musclée du régime avait suivi, marquée notamment par des milliers d’arrestations, d’exils forcés et d’emprisonnements de militants et de journalistes. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Biélorussie s’est rangée du côté de Moscou en permettant aux forces russes d’emprunter son territoire afin de mener l’offensive sur Kiev l’année dernière ou encore pour mener des frappes aériennes. L'ancienne république soviétique a en outre récemment accepté d'accueillir des armes nucléaires russes sur son sol. Le déploiement de ces armes pourrait être achevé d’ici juillet.
Selon la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Sviatlana Tsikhanovskaya, Alexandre Loukachenko serait en passe de vendre le pays “morceau par morceau” au Kremlin.
Oui, selon elle, l’installation d’armes nucléaires russes sur le sol bélarusse est plus que nocive pour le peuple biélorusse. Si une attaque nucléaire était lancée du sol du pays alors la contre-attaque se ferait sur la Biélorussie. L'annonce du président russe Vladimir Poutine selon laquelle Moscou installerait des ogives nucléaires au Belarus est la dernière d'une série de menaces nucléaires proférées par Moscou - qui ne cesse d’essuyer des revers militaires en Ukraine - depuis le début de la guerre. La cheffe de l’opposition ajoute également que "l'occupation rampante" de la Russie se fait sentir "dans toutes les sphères du pays : militaire, culturelle, économique, médiatique". Pour bien des observateurs, le Bélarus est aujourd’hui totalement vassalisé par la Russie de Poutine.
Continuons ce journal en évoquant les tensions commerciales qui s'intensifient à l'approche du sommet UE-Inde. Le sommet inaugural du Conseil du commerce et de la technologie entre l'UE et l'Inde devra surmonter plusieurs questions épineuses.
Effectivement, le sommet de ce mardi a réuni des fonctionnaires de la Commission européennes et des ministres indiens de haut rang pour le tout premier sommet dédié au commerce et la technologie. Cependant, de nombreuses tensions persistent entre les deux parties. Elles sont notamment dûes à la prochaine taxe de l’Union européenne sur les entreprises étrangères qui vendent leurs produits à forte intensité de carbone dans le bloc des 27 pays. Pour rappel, ce mécanisme d’ajustement carbone aux frontières entrera en vigueur en 2026 et obligera les importateurs à payer une taxe aux frontières de l’UE dans le cadre du système d'échange de quotas d'émission de carbone de l'Union européenne.
Pour New Delhi, ces coûts supplémentaires constituent des pratiques commerciales déloyales.
Absolument, et en particulier pour un pays en développement dont les 1,4 milliard d'habitants ne sont pas aussi riches que les 450 millions d'habitants de l'UE. Une autre source d'irritation commerciale est la manière de traiter les exigences en matière de développement durable que l'UE veut faire signer à l'Inde. Ces demandes sont discutées dans le cadre de négociations distinctes sur le libre-échange entre Bruxelles et New Delhi, mais risquent d'éclipser une partie des discussions sur les émissions climatiques lors du Conseil "Commerce et technologie". Les négociations commerciales en sont encore à un stade relativement précoce, même si le dernier cycle "a permis une approche plus dynamique entre les deux parties", a déclaré un porte-parole de la Commission.
Continuons ce journal en évoquant la participation des 1500 soldats britanniques à l’exercice annuel de l’OTAN en Estonie.
Oui, l’exercice baptisé “Spring Storm” est le plus grand exercice annuel impliquant le groupement tactique de présence avancée de l’OTAN. Ce groupe dirigé par le Royaume-Uni, est composé de forces britanniques et françaises. Plus de 14 000 soldats issus de 11 pays de l’OTAN devraient s’y joindre. Selon le ministre de la défense britannique, Ben Wallace, les centaines de soldats britanniques envoyés à cet exercice “démontrera la force de notre interopérabilité avec les pays partenaires et notre engagement combiné envers l’Alliance de l’OTAN”.
Le ministère de la Défense britannique a également rappelé qu’ils continueront à soutenir l’Ukraine et à défendre les valeurs et la liberté qu’ils ont en commun.
En effet, à ces fins, l’eFP, le groupement tactique de présence avancé, assure une présence continue de l’OTAN le long de sa frontière orientale et déploie des troupes qui jouent un rôle de dissuasion contre toute agression visant les frontières de l'Alliance. Les actions entreprises dans le cadre de l’eFP dirigé par le Royaume-Uni incluent l’interception d’avions russes par des chasseurs de la Royal Air Force.
Merci à toutes et tous pour votre attention !