Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 17 janvier 2023

Aujourd'hui en Europe - Mardi 17 janvier 2023

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles. 

- Point sur la situation en Ukraine après le bombardement d’un immeuble faisant plus de 40 morts 

- Exécution d’un irano-britannique en Iran et réponse européenne 

- Démission de la ministre de la défense allemande après une série de maladresses 

Bonjour à toutes et à tous, bonjour Laura. Débutons ce journal en faisant le point sur la situation en Ukraine. Samedi, le bombardement d’un immeuble à Dnipro a fait plus de 40 morts et 75 blessés, un bilan qui ne cesse de s’alourdir. 

Bonjour Raphaël, oui ce samedi un immeuble résidentiel a été visé par des frappes russes à Dnipro à l’est du pays. Le total des victimes s’élève pour l’instant à plus de 40 morts et 75 blessés. Un chiffre qui ne fait qu’augmenter, les secours tentent toujours de retrouver des survivants sous les décombres. Une attaque que Ulf Kristersson, à la tête de la présidence suédoise du Conseil de l’UE et Charles Michel ont condamné fermement, évoquant des “crimes de guerre”. Alors que le Kremlin continue de démentir l’attaque, rejetant la responsabilité du drame sur la défense anti aérienne de l’Ukraine, Oleksiy Arestovytch, l’un des conseillers de Volodymyr Zelensky est formel : l’immeuble a été détruit par un missile de croisière russe. (...) Aucun missile anti aérien (ukrainien) ne pourrait causer la moitié de ces destructions. »

Et de nombreuses attaques ont également été signalées ce week-end dans plusieurs régions d’Ukraine, notamment à l’ouest 

Oui ça a notamment été le cas à Kiev, à Zaporijia ou encore à Mykolaïv. À Kharkiv et à Lviv des bombardements russes ont également, d’après les autorités ukrainiennes, détruit des infrastructures énergétiques clés provoquant ainsi de nouvelles coupures d’électricité à travers tout le pays.  

Ces derniers jours les batailles se sont principalement concentrées autour de Soledar et de Bakhmout, à l’est du pays 

Effectivement ces derniers jours les combats entre les forces ukrainiennes et russes se sont encore durcis à Soledar, petite ville de la région de Donetsk à l’est de l’Ukraine. Malgré l’annonce de la prise de contrôle de la ville par la Russie, Kiev assure que les combats continuent de faire rage dans cette partie du Donbass, une bataille que beaucoup dénoncent comme étant l’une des plus sanglantes du conflit. 

Samedi, le premier ministre britannique a confirmé l’envoi de chars lourds à l’Ukraine 

Absolument, Rishi Sunak a annoncé samedi la livraison de 14 chars d’assaut Challenger 2 dans les prochaines semaines. Une annonce que Vladimir Poutine s’est empressé de dénoncer lors d’un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, critiquant l’envoi d'armes des “parrains occidentaux” comme un moyen d’intensifier les combats et de provoquer de nouvelles victimes. On le rappelle, la France et l’Allemagne s’étaient également engagées début janvier à livrer des chars de combat légers de confection occidentale à l’Ukraine. Varsovie devrait également rapidement pouvoir livrer des chars Léopard II à l’Ukraine, après l’aval de Berlin. 

Continuons ce tour de l’actualité en évoquant l’Iran. Samedi 14 janvier, l’irano-britannique Alireza Akbari, ancien haut-responsable de la défense militaire iranienne, a été exécuté en Iran pour “espionnage”. 

En effet, malgré les multiples appels de Londres ces derniers jours pour annuler la sentence, Alireza Akbari a été exécuté seulement trois jours après l’annonce par la justice iranienne de sa condamnation. L’homme avait été condamné pour “corruption et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir transmis des renseignements” au MI6, les services de renseignement britanniques. Cette exécution n’est pas la seule, la justice iranienne ayant confirmé ces derniers jours la condamnation à mort de 18 personnes liées aux manifestations qui continuent de bousculer le pouvoir en place à Téhéran. 

Une exécution dénoncée par Londres et Paris, alors que de nombreux otages européens sont toujours coincés en Iran 

Oui, le ministre des Affaires étrangères britannique a tout de suite réagi en dénonçant un nouvel “acte barbare” qui “ne restera pas sans réponse” alors qu’au moins deux Irano-britanniques sont toujours emprisonnés en Iran. Le ministère des affaires étrangères français a également condamné “avec la plus grande fermeté” cette exécution, mettant également en garde l’Iran. D’après un communiqué paru samedi dernier, le ministère rappelait que “les violations répétées du droit international par l’Iran ne pourront rester sans réponse, particulièrement s’agissant du traitement de ressortissants étrangers que ce pays détient arbitrairement”. Pour rappel, sept otages français sont, à l’heure actuelle, toujours détenus en Iran. 

Terminons ce journal du côté de l’Allemagne où la ministre de la défense vient tout juste de démissionner après seulement 13 mois de poste. 

Oui la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a présenté ce lundi 16 janvier sa démission au chancelier Olaf Scholz. Dans sa lettre de démission, transmise à la presse, l’ancienne ministre de la justice a dénoncé la “focalisation des médias” sur sa personne. 

En 13 mois à ce poste, la ministre a en effet multiplié les maladresses relayées dans la presse nationale et internationale 

Oui, et le dernier dérapage en date est plutôt récent. Le soir du nouvel an, Christine Lambrecht a diffusé ses vœux pour la nouvelle année via ses réseaux sociaux, une vidéo jugée de “mauvais goût”. La ministre y évoquait en effet la guerre en Ukraine sur un trottoir de Berlin et devant des dizaines de feux d’artifice célébrant le nouvel an. Dans son message vidéo, la ministre se disait également reconnaissante des belles rencontres qu’elle avait pu faire “grâce à la guerre en Ukraine”. Un message très maladroit, donc, qui, ajouté aux autres maladresses de son mandat, ne lui a pas permis de garder sa place au sein du gouvernement allemand. Le nom de son ou sa prédécesseur n’est pour l’instant pas encore connu. 

Merci Laura et merci à tous pour votre attention !