Cette semaine, on s’intéresse à la chanteuse et musicienne grecque Σtella. Basée à Athènes, elle est aussi peintre, artiste visuelle et performeuse.
Chapitre 1 : Stella with a sigma
Le 17 juin prochain, Sub Pop Records sortira le prochain album de Σtella, Up and Away. En attendant sa sortie, Σtella a partagé un avant goût de son album, trois singles, dont The Truth Is, que l’on écoute actuellement.
Dans ces quelques titres, Stella prouve ses talents de conteuse, et la barde médiévale qu’elle tient entre ses mains sur le dessin de sa pochette en est la preuve. Elle y explore les changements dans son parcours musical et personnel. Un écrin pop captivant pour cette formidable conteuse des affres et des ravissements de l'amour comme sur le titre The Truth Is, où Σtella transporte ses auditeurs, dans une vidéo fantaisiste parodiant le drame judiciaire, vers l'acceptation en capturant les émotions contradictoires de l'amour, qui se perpétue au-delà de notre compréhension et de notre contrôle. Et voici Charmed, doux single de Stella et Redinho qui annonce l’album Up and Away.
Pour Up and Away, Stella a joint ses forces à celles du producteur londonien Tom Calvert, aka Redinho, à l’origine des grooves folk-pop inspirés des années 60 qui rythment la voix douce de Stella. On y retrouve aussi les improvisations de bouzouki (sorte de guitare très répandue en grèce) du musicien Christos Skondras, et le kanoun (instrument à cordes pincées arabe) de Sofia Labropoulou.
Chapitre 2 : Des beaux-arts aux salles de concert
Nous retrouvons la musicienne électro-pop athénienne Stella, qui a récemment fait son retour avec trois singles qui annoncent Up and Away, son 4ème album à venir en juin prochain. Aujourd’hui, on fait un bond dans le temps en 2015, car on s’intéresse aux débuts de sa carrière musicale : Voici Picking Words, issu du 1er album éponyme, sorti sur le label Inner Ear Records.
Née Stella Chronopoulou, Stella, compositrice et interprète, a développé ses talents de multi-instrumentiste à l’école des beaux-arts d’Athènes, et en collaborant avec des artistes de sa ville natale. C’est au sein de groupes grecs comme Fever Kids et Chest que Σtella (qui s’écrit avec un sigma) a perfectionné son univers sonore, mais c’est surtout en solo, lorsqu’elle sort son 1er album éponyme en 2015, qu’elle a imposée son électro-pop sur la scène indé grecque.
Pour ce 1er album éponyme, Stella s’est grandement inspirée des sonorités disco, pop et new wave des années 80 et 90s, A l’écoute de Picking Words, morceau autour duquel se centre tout l’album, on a l’impression d’entendre l’incarnation du 21ème siècle d’Annie Lennox des Eurythmics.
Et voici Libya, le dernier morceau de l’album écrit par Stella en hommage à ses parents qui ont vécu en Libye avant sa naissance.
Chapitre 3 : Du duo au solo
Notre découverte de la musicienne grecque Stella continue. Dans les chapitres précédents, nous avons introduit son univers d’électro pop au son de ses plus récents single, et de son tout premier album éponyme. Mais en dehors de sa carrière solo, Stella est aussi adepte des collaborations avec d’autres artistes. Il y a 10 ans, Stella était aux côtés Sillyboy, producteur athénien qui a produit son tout premier morceau, Keep Me Naked :
Des salles bétonnées et froides des Beaux-Arts d’Athènes, Stella est passée aux salles sombres et pleines, derrière les micros et les guitares.
Où qu'elle soit, Stella installe sa présence de diverses manières. Soit à travers ses projets musicaux personnels, soit en tant que membre fondatrice du groupe Fever Kids, ou encore par le biais de ses collaborations avec d’autres artistes athéniens : Expert Medicine, Sillyboy, My Wet Calvin, Sad Disco, Coti K., ou encore le producteur grec NTEIBINT. C’est sur les productions de bons nombres des morceaux de ce dernier qu’elle dépose sa douce voix :
Voici donc le titre électro/house The Owner de NTEIBINT dans un registre assez différent de ce dont Stella a l’habitude, puisqu’ici c’est elle qui est invitée : commencer vers 1:55
Chapitre 4 : De Londres à Athènes
Poursuivons notre découverte de Stella, chanteuse et musicienne électro-pop grecque, basée à Athènes. Justement, quel est son rapport à Athènes et à la culture grecque en générale ? Et à d’autres villes européennes ? Nous le verrons aujourd’hui, au son de son deuxième album, Works for you, sorti en 2017, dont voici le titre Come collect :
Works for you, est un album emprunt de sonorités discos et pop ludiques et entrainantes, qui, selon Stella, sont un excellent remède à l’austérité qui règne à Athènes à cause de la crise économique. En interview pour le magazine I-D, Stella exprime l’impact qu’à eu la crise de 2009 sur son processus créatif : pour elle qui rêvait de se consacrer pleinement à la musique, la crise l’a contrainte à arrêter ce qu’elle ne voulait plus faire et à s’immerger complètement dans la création musicale. Par contre, pendant très longtemps, il lui était impossible de vivre de sa musique.
Dans I-D, Stella évoque la scène musicale athénienne : elle dit que la scène créative à Athènes se développe de façon comparable à celle de l'Angleterre des années 70 : elle est en plein essor. Stella a d’ailleurs vécu 6 mois à Londres, ville qu’elle considère inhumaine en comparaison à Athènes, et dont le rythme frénétique n’était pas en adéquation avec son rythme créatif. De ces 6 mois, elle garde malgré tout de nombreuses influences musicales, et une préférence à s’exprimer en anglais dans ses chansons plutôt qu’en grec.
Voici Way To Go, autre morceau de Stella tiré de l’album Works for you :
Chapitre 5 : Escape méditerranéennes
Pour terminer cette semaine consacrée à la multi instrumentiste et chanteuse athéniennes Stella, direction les côtes grecques et plus précisément celles d’Αθήνα, accompagné par le son de The Break, album de Stella sorti en 2020.
Dès l’introduction instrumentale de l’album, le morceau Bellaria, nous sommes transportés sur les plages grecques turquoises et ensoleillées. La voix douce de Stella, qui s’écrit à la grecque avec un sigma en guise de S, refait surface dans les 13 autres morceaux d’électro pop empreints de l’optimisme et du goût pour le voyage de Stella, comme dans The World Is Big, final méditatif de l’album.
Le thème de The Break est celui de la transformation, il traverse l’album jusqu’à sa pochette où Stella est dessinée avec des ailes d’oiseau. Elle évoque notamment la transformation de son environnement, de lieux qu’elle a toujours connus, mais aussi du monde en général : Elle conclut ses réflexions dans le morceau Simons Says en disant : “Everything has changed but I feel the same”.
On a hâte d’entendre ses réflexions semblables dans Up and Away, nouvel album de Stella qui sortira en juin prochain dans lequel elle explore les profondeurs des relations humaines et analyse son parcours personnel et professionnel.
En attendant sa sortie, vous pourrez profiter de son morceau Charmed sur les ondes d’euradio.
Pour écouter l'ensemble des chapitres de la semaine :
Une émission proposée par Suzanne Gerles