Bienvenue dans cette édition de « l’Europe au plus près » où nous suivons, chaque semaine, l’actualité des différentes institutions de l’Union européenne. Aujourd'hui, revenons sur les derniers travaux réalisés par le Comité européen des régions, cette assemblée consultative qui réunit 329 élus locaux et régionaux de l’Union européenne.
À quelques jours de la 151e session plénière du Comité débutons ce journal en revenant sur la déclaration du président du comité après le discours sur l’état de l’Union de la présidente de la commission européenne.
En effet, peu après la déclaration d’Ursula Von der Leyen, Vasco Alves Cordeiro, le nouveau président du Comité européen des régions depuis juin 2022, a fait une déclaration publique. Il a annoncé, au nom des régions et des villes de toute l’Union, qu’il répondrait à l’appel de la Présidente de la Commission en contribuant à relever les défis du moment, crise énergétique et Ukraine au premier chef.
Deux sujets majeurs pour les villes et les régions
Effectivement, ces deux sujets liés l’un à l’autre, sont d’une importance capitale pour l’UE. Le président du Comité européen est longuement revenu sur les défis que ces deux crises imposent aux autorités locales et régionales de l’Union européenne.
Vasco Alves Cordeiro a salué les annonces de la commission pour plafonner les revenus des entreprises énergétiques et réduire la consommation globale d'énergie. et il a en outre réitéré son soutien aux plans de sobriété énergétique des villes.
Pour finir, le président du Comité a mentionné l’importance des autorités locales et régionales dans la réforme de la gouvernance économique européenne.
La pandémie de Covid 19 et la crise énergétique, ont affecté et affectent encore profondément les États de l’Union. Pour cela la Commission a lancé un grand plan de relance européen mais aussi une réforme structurelle du marché de l’électricité. C’est dans ce cadre que le comité des régions aimerait d’ailleurs voir son rôle s’intensifier.
Le comité des régions s’est engagé il y a quelques jours à soutenir le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans la reconstruction de son pays l'Ukraine
Oui, et c’est le vendredi 16 septembre, que s’organisait à Prague une réunion de haut-niveau visant à mettre en avant le soutien aux efforts déployés par le Comité pour la reconstruction de l'Ukraine. L’ancien champion du monde poids lourd de Boxe et actuel maire de Kyiv, Vitaly Klitschko était l’invité d’honneur de la réunion. Le maire de Kyiv s'est montré reconnaissant de l’aide apportée par les Etats mais également les villes et régions et a déclaré se battre non seulement pour la liberté de son État, mais pour la stabilité et la paix de toute l’Europe.
Et quels ont été les axes de discussions de cette réunion ?
Alors, ce rendez-vous était l’occasion pour le Comité de réaffirmer le programme d’action de l’Alliance des villes et des Régions pour la reconstruction de l’Ukraine. Créée à la suite de l’appel du président Zelensky, l’Alliance a été lancée en juin dernier. Son rôle principal est de coordonner les efforts conjoints que les villes et les régions européennes sont prêtes à déployer pour soutenir une reconstruction efficace et durable de l’Ukraine. L’alliance entend apporter un soutien aux administrations régionales et locales d’une Ukraine libre et souveraine.
Une reconstruction qui pourrait s'avérer titanesque…
Oui en effet… depuis Prague Vitaly Klitschko a déclaré que 2 000 écoles avaient été rasées et 3 000 ponts détruits, sans compter les raffineries hors service et les milliers de logements dévastés… En particulier dans les régions de l’est et autour de la capitale.
Le Comité européen des régions devrait adopter une série de recommandations concernant l’aide à l’Ukraine lors de sa 151e session plénière les 10, 11 et 12 octobre prochain.
Et pour terminer, en quoi consistait la réunion organisée le 6 septembre par le Comité des régions avec les autorités locales du Royaume-Uni ?
Pour répondre aux défis du Brexit, le comité des régions a créé en septembre 2022, le groupe de contact Royaume-Uni. Celui-ci est chargé de maintenir les lignes de communication entre les collectivités locales et régionales de l’Union et les villes, régions et administrations décentralisées du Royaume-Uni. Ce groupe se réunit trois fois par an pour discuter de questions liées au commerce, à la circulation des biens, des personnes et des services, ainsi que des méthodes de maintien de la coopération transfrontalière.
Et c’était l’occasion de revenir sur des sujets importants notamment celui de la frontière irlandaise
Tout à fait, des divergences persistent quant à la gestion du commerce en Irlande du nord. Le cœur du problème étant la frontière entre les deux Irlande. Néanmoins, une coopération existe au niveau des autorités locales et régionales autour de la réduction des émissions carbone. Les européens et britanniques avancent des solutions similaires. Selon, Hilary Benn, l'un des principaux responsables des relations parlementaires entre le Royaume-Uni et l'Union européenne,“les propositions de la voie verte du Royaume-Uni et de la voie express de l'UE sont assez proches”. L’UE souhaite éviter une frontière dure sans compromettre son marché unique. Le protocole sur l'Irlande du nord, s’annonce être un immense défi pour l’UE et le Royaume-Uni.
La question de la pollution de la Manche a été également abordée
oui, lors de la réunion, le président du groupe de contact Loïg Chesnais-Girard (président de la région Bretagne) a appuyé sur la nécessaire coopération entre les villes et régions pour régler les problèmes de pollution des eaux, dû notamment aux déversements d’eau usée directement dans la Manche, qui affecte les zones côtières britanniques et françaises.
Laura Léger et Raphaël Ligot